Nouvelles Editions Oswald - Chants de Guerre et de Mort

Titre Original : _

Collection : Arkham n° 2
Date de Parution : Avril 1988
Traducteur : François Truchaud
Nombre de pages : 154
Couverture : Jean Michel Nicollet


Sommaire du livre :



Robert Ervin Howard, Chants de Guerre et de Mort, poèmes, in-quarto (25x33), DL 1987 mais AI non indiqué, édition bilingue américain-français, trad. François Truchaud, 153 pages, isbn : 2-7304-0433-3. Introduction de F. Truchaud, bibliographie, trois illustrations couleurs et de nombreuses en noir et blanc de Jean-Michel Nicollet. La table des matières (pp.152-3) est incomplète et s'interrompt de façon abrupte. Tirage, non massicoté, limité à 500 ex. sur Ingres d'Arches (dont 450 ex. numérotés de 1 à 450 et 50 ex. hors commerce marqués HC 1 à 50) et dont chacun des 500 ex. est signé par Jean-Michel Nicollet et François Truchaud.- Fragment (1937, Fragment) de Robert E. Howard.

- La chanson d'un ménestrel fou (1931, The song of a mad minstrel) de Robert Howard
- Souvenir (1928, Remembrance) de Robert E. Howard.
- Le fantôme de la lande (1929, The moor ghost) de Robert E. Howard.
- La haine de l'homme mort (1930, Dead man's hate) de Robert E. Howard.
- La chevauchée de Falume (1927, The ride of Falume) de Robert E. Howard.
- Crète (1929, Crete) de Robert Howard
- Aube sur le désert (1939, Desert drawn) de Robert E. Howard.
- Les cavaliers de Babylone (1928, The riders of Babylon) de Robert Howard
- Ombres sur la route (1930, Shadows on the road) de Robert Howard
- La harpe d'Alfred (1928, The harp of Alfred) de Robert Howard
- Moquerie de la lune (1929, Moon mockery) de Robert Howard
- Un chant du pays de Madian (1930, A song out of Midian) de Robert Howard
- Magie interdite (1929, Forbidden magic) de Robert Howard
- Les rois fantômes (1938, The ghost kings) de Robert Howard
- Récompense (1938, Recompense) de Robert Howard
- Le chant des chauves-souris (1927, The song of the bats) de Robert Howard
- Navires (1938, Ships) de Robert Howard
- Futilité (1937, Futility) de Robert Howard
- Automne (1933, Autumn) de Robert Howard
- Les poètes (1938, The poets) de Robert Howard
- L'île de Pâques (1928, Easter Island) de Robert Howard
- Chant impérial (1930, Black chant imperial) de Robert Howard
- Lignes écrites dans la perspective de ma mort inéluctable (1938, Lines written in the realization that I must die) de Robert Howard
- Les portes de Nivine (1928, The gates of Nineveh) de Robert Howard
- Les collines de Kandahar (1939, The hills of Kandahar) de Robert Howard
- Ce qui ne sera guère compris (1937, Which will scarcely be understood) de Robert Howard
- A une femme (1933, To a woman) de Robert Howard
- Le soir vient toujours (1936, Always comes evening) de Robert Howard
- Emancipation (1957, Emancipation) de Robert Howard
- Invective (1957, Invective) de Robert Howard
- Hymne de haine (1957, Hymn of hatred) de Robert Howard
- Prince et mendiant (1957, Prince and beggar) de Robert Howard
- Le tentateur (1937, The tempter) de Robert Howard
- Un chant des Cosaques du Don (1957, A song of the Don cossacks) de Robert Howard
- Châtiment (1957, Retribution) de Robert Howard
- Chanson à minuit (1940, Song at midnight) de Robert Howard
- Celle qui viendra à la fin du jour (1933, One who comes at eventide) de Robert Howard
- Nichapour (1957, Nisapur) de Robert Howard
- Babylone (1957, Babylon) de Robert Howard
- Niflheim (1957, Niflheim) de Robert Howard
- Les dieux de l'île de Pâques (1957, The gods of Easter Island) de Robert Howard
- Le coeur du désir de la mer (1957, The heart of the sea's desire) de Robert Howard
- Le mangeur d'âmes (1937, The soul-eater) de Robert Howard
- Le rêve et l'ombre (1937, The dream and the shadow) de Robert Howard
- La dernière heure (1938, The last hour) de Robert Howard
- Colonnes obsédantes (1938, Haunting columns) de Robert Howard
- Le chanteur dans la brume (1938, The singer in the mist) de Robert Howard
- Les voix évocatrices de souvenirs (1934, The voices waken memory) de Robert Howard
- Lune obscène (1957, Moon shame) de Robert Howard
- Babel (1935, Babel) de Robert Howard
- Le rire dans les abîmes (1957, Laughter in the gulfs) de Robert Howard
- Une couronne pour un roi (1977, A crown for a king) de Robert Howard


Préface du livre :

Une saison en enfer

« Tout s’est enfui… tout est fini,
Aussi portez-moi sur le bûcher funèbre ;
La fête est terminée et les lampes s’éteignent. »

Robert Ervin Howard… REH (1906-1936)… trente ans de vie, quinze ans de création littéraire à jet continu ! Fureur d’écrire, fureur de vivre ! Une œuvre unique dans l’histoire du Fantastique, marquée par un bouillonnement intérieur, une ardeur, une impatience, une explosion, une création pleine de tumulte, de bruit et de fureur, rarement égalés. Howard est le prince de la nuit, de la violence, du sang et de la terreur… ses écrits forment une véritable symphonie du rouge et du noir (le sang et la mort) et toute son œuvre est un chant désespéré, une recherche de l’Absolu, une interrogation sur la vie et la mort, le destin, la fatalité. Howard est le Poète par excellence, partagé entre l’inspiration et la folie, « envahi » par les visions d’un autre monde, enclin au pessimisme et au nihilisme, volontiers mystique.
Le lecteur passionné des écrits de « Two-Gun Bob » sait déjà toute l’importance du rêve et de la poésie dans son œuvre de fiction. Plusieurs personnages de poètes (ou de bardes) sont présent dans ses nouvelles : nous citerons seulement Ridondo pour les aventures du roi Kull, Rinaldo pour celles de Conan, et Justin Geoffrey dans ses nouvelles fantastiques. De nombreux poèmes figurent dans ses nouvelles, placés en épigraphe : poèmes de Poe, Chesterton, Kipling, London, ou poèmes écrits par lui-même. Et certains poèmes sont inspirés par ses personnages : Kull, Solomon Kane, Bran Mak Morn et bien d’autres.
Ce goût pour la poésie lui vient probablement de sa mère (ce détail est significatif et révélateur) qui adorait la poésie, connaissait par cœur des quantités de poèmes et les lui récitait lorsqu’il était enfant. Aussi s’essaya-t-il très tôt à la poésie. L’un de ses tout premiers poèmes, The Sea, parut dans Cross Plains Review en juin 1923, soit deux ans avant la publication de sa première nouvelle professionnelle, Lance et Croc, dans la revue Weird Tales. Il en écrivit plus de quatre cent vingt, la démesure à nouveau… Weird Tales en publia une quarantaine, d’autres parurent dans des revues d’amateurs, et la moitié sont encore inédits aux U.S.A., où une dizaine de recueils poétiques ont été publiés, notamment Always Comes Evening (le présent volume), Echoes from an Iron Harp, Etchings in Ivory, The Ghost Ocean, Singers in the Shadows, Night Images (un luxueux album illustré par Corben et Frazetta) et Shadow of Dreams, le dernier en date, des poèmes retrouvés récemment par Glenn Lord dans des lettres de Howard adressés à son ami d’enfance, Tevis Clyde Smith.
Concernant ses aptitudes de poète, Howard déclarait, avec une modestie excessive : « Je ne suis pas un poète, mais je suis né avec une certaine facilité pour faire tinter des petits mots de rien et ces « tintements » m’ont procuré énormément de plaisir. De toute ma vie je n’ai jamais consacré plus de trente minutes à l’écriture d’un poème, mais j’ai passé des heures à apprendre par cœur les poèmes d’autres auteurs. » Ainsi, après avoir lu deux fois Le dit du vieux marin de Coleridge, il connaissait ce long poème par cœur ! Un exploit qui ne saurait nous étonner. Et il ajoutait : « J’ignore tout des mécanismes de la poésie… je serais incapable de dire, même si ma vie en dépendait, si un vers est anapestique ou trochaïque. J’écris mes poèmes d’instinct, “d’oreille” pour ainsi dire, et mon oreille musicale a bien des défauts ! » En fait, puisqu’il connaissait les termes « anapestiques » et « trochaïque », Howard était plus au fait de la poésie qu’il ne voulait bien le dire, mais il est évident que sa poésie est instinctive et innée !
Ses poètes préférés étaient : Robert W. Service, Kipling, John Masefield, James Elroy Flecker, Vansittart, Sidney Lamier, Edgar Allan Poe, les Benét, Walter de la Mare, Rupert Brooke, Siegfried Sassoon, Fracis Ledwedge, Omar Khayyam, Joe Moncure March, Natalia Crane, Henry Herbert Knibbs, Lord Dunsany, G.K. Chesterton, Bret Harte, Oscar Wilde, Longfellow, Tennyson, Swinburne, Viereck, Noyes, H.PK Lovecraft et Clark Ashton Smith, pour les écrivains de langue anglaise. Et sa bibliothèque contenait plus de cinquante volumes de poésie et de drames.
Apparemment, il cessa d’écrire des poèmes au début des années trente. On le sait, Howard essayait de gagner sa vie par ses écrits, et la poésie ne nourrit pas son homme ! Weird Tales payait la ligne vingt-cinq cents, lui achetait des poèmes de temps à autre, mais il n’y avait pas d’autres débouchés. Les revues poétiques lui retournaient souvent ses poèmes, en lui demandant « d’adoucir » l’amertume et le ton révolté de ses vers. Aussi, dans plusieurs lettres de 1931 et 1932, il annonçait son intention de renoncer définitivement à la poésie, pour se consacrer uniquement à la fiction qui « rapportait » plus. Mais sans doute était-ce un vœu pieux. En 1928, il proposa aux éditeurs Albert & Charles Boni un recueil de poèmes, intitulé Singers in the Shadows, mais le manuscrit lui fut retourné : « ils ne publiaient par de vers pour le moment ». Et ce recueil vit le jour seulement en 1970, grâce aux efforts de Glenn Lord, une fois de plus. Aucun recueil de poèmes de Howard ne parut de son vivant, et il fallut attendre 1957 pour que soit publié Always Comes Evening, chez Arkham House et pour le compte de Glenn Lord, rassemblant tous les poèmes de REH connus à cette époque.
Les poème de Howard contiennent les même thèmes et surjet que son œuvre de fiction, les mêmes obsessions et hantises. Les cinquante-trois poèmes fantastiques figurant dans le présent ouvrage sont imprégnés d’horreur et de violence, de sang et de mort. Guerriers sauvages, batailles acharnées, visions orientales, magie noire, satanisme, réflexion philosophique sur la vie et le monde… autant de préoccupations qui sont déjà familières au lecteur. Howard clame sa différence… ils est un « étranger sur cette terre »… un rebelle, hanté par le suicide et la folie. Véritable « écorché vif », il chante en poète visionnaire ses songes intérieurs, ses cauchemars et les ténèbres qui l’habitent. Jamais il n’a été aussi violent et exalté, par-delà les images poétiques, et la barbarie triomphe, face à la civilisation.
Les thèmes sont nombreux : guerriers barbares et folles chevauchées, villes du passé (Ninive, Babylone, Nichapour) restituées en une évocation somptueuse, mais aussitôt recouverte par les « sables du temps et la poussière de l’oublie », poèmes purement fantastiques avec fantômes, spectres, vengeance d’un mort, poèmes sur la civilisation et la barbarie, magie et satanisme, vers consacrés aux poètes et à leur œuvre, au contenu amer et méprisant, qui sont une véritable « Défense et Illustration » de la Poésie selon Howard (Les poètes[/i], [/i]Ce qui ne sera guère compris), et poèmes plus personnels, où Howard exprime sa conception de la vie et son attitude devant la vie, marquée par la mort inéluctable, la solitude et un pessimisme très sombre.
Bien sûr, il y a très peu de poèmes sur la nature (contrairement à Lovecraft), et même le poème Automne est une référence à la mort. Encore moins de poèmes sur l’amour et la femme : cinq seulement dans le présent ouvrage, et l’image de la femme, selon Howard, est des plus significatives. Le personnage féminin dans Fragment reste ambigu, une sorcière, une monstre, une amante… ou la mère ! A une femme est une histoire de vengeance d’outre-tombe, à la Edgar Poe, Celle qui viendra… l’histoire d’un viol. Lune obscène est un poème très étrange, présentant une scène de saphisme au climat mystique. Seul, Le Cœur du désir de la mer se signale par un érotisme torride ! Tous les autres poèmes nous présentent un seul personnage, perdu dans ses cauchemars et ses évocations, dans l’isolement de la folie et du délire, Howard lui-même bien évidemment, ainsi dans Fragment.
Quelques remarques : Nichapour est la ville où naquit Omar Khayyam, et les dernières lignes du poème sont une allusion transparente au poète. Nilfheim est la région des morts dans les mythologies scandinaves. Dans Emancipation, l’un des rares poèmes de Howard situés dans le temps – l’époque moderne, la Crise, la Dépression, le « hobo » à bord d’un train de marchandises – et encore plus dans Prince et mendiant (une histoire de réincarnation) REH a recours au slang ou ragot américain, qui donne une note particulière à ces deux poèmes. Notons enfin que deux poèmes sont consacrés à l’Iles de Pâques.
« Sonnets échappés d’une maison de fous » et « Voix de la nuit » forment un cycle de cinq poèmes chacun et nous semblent plus proches de l’ambiance des Fungi de Yuggoth de Lovecraft, où le poète est assailli par le délire et les ténèbres du Dehors. Des forces monstrueuses et innommables s’emparent du monde, et la race humaine est leur jouet dérisoire. Une couronne pour un roi est un véritable poème d’heroic-fantasy, et les derniers vers sont superbes par leur ambiance de grandeur tragique et de mort.
En fait, dans ses poèmes Howard se dévoile à nous au premier degré : la distance entre l’écrivain et son œuvre est réduite au minimum, et nous sommes en présence de rêves éveillés, et tourmentés, à l’état brut. Fragment est un portrait en pied de Howard, révélateur par ses allusions évidentes à la sexualité ; Lignes écrites dans la perspective de ma mort inéluctable est explicite par son seul titre. Le Tentateur est une claire référence au suicide : « J’appuyai lentement sur la gâchette… » prémonition de l’ave à venir ou fatalité inexorable ? Remarquons d’ailleurs que Howard inverse les valeurs, puisqu’il écrit que son âme s’en va de l’ombre vers le jour. La mort est une libération… Ainsi, dans Lignes écrites… le dernier vers : « Emportez-moi sur la rivière d’ébène, vers la Nuit. » Tous ses poèmes expriment un désir d’immolation et sont un appel à la mort. Encore plus explicites apparaissent des poèmes comme Chant Impérial ou Hymne de Haine (le mot haine revient souvent dans ses poèmes) : ce sont de véritables appels à la Destruction et au Chaos, à la Ruine universelle ! Et Howard se montre d’une violence inouïe, parlant de femmes enceintes éventrées, de vierges violées et de bébés empalés sur des lances !
La haine et la méchanceté… ainsi La chanson d’un ménestrel fou (démarqué d’un poème de Kipling) qui se termine par les vers « Je vous apporte mes fruits mortels » est une incantation au mal et à la perversité, proche de la folie.
Tout naturellement, ces poèmes sont placés sous le signe de la nuit, de la lune – maléfique ou « libidineuse » - et de la fin du jour. Le soir vient toujours pourrait être le « label » de REH… le jour prend fin, les ombres du crépuscule s’amoncellent, le soir tombe et la nuit, c’est-à-dire la mort, recouvre le monde. Aucun espoir n’est permis, l’homme est condamné : au bout de la route se trouvent la mort et l’oubli.
Ces chants, ou invectives désespérées, sont un ultime révolte du poète, de l’écrivain et de l’homme face à l’Inexorable. L’inspiration est éminemment tragique, marquée par l’autodestruction et le nihilisme. D’autant plus étonnants apparaissent ces poèmes pleins de bruit et de fureur, de violence et de sauvagerie, proclamant le désir de vivre.
Howard – on le sait – a un sens inné du mouvement et du rythme, de la musique des mots. Et ses poèmes présentent une force et une puissance émotionnelle rarement atteintes. « J’écris au rythme des tambours et des tam-tams », déclare-t-il dans un autre poème. Et c’est un véritable déferlement de mots, une jaillissement intérieur, une poésie aux riches sonorités, aux adjectifs puissants, aux couleurs très vives (le rouge et le noir reviennent le plus souvent, avec toutes les nuances de rouge) vibrant d’une vitalité primitive… une poésie décadente dans l’esprit des Préraphaélites, avec un esthétisme fin de siècle. Howard refuse de se plier aux techniques poétiques – clamant sa différence et sa révolte à nouveau – pour donner libre cours à la passion, au feu intérieur qui le dévore, et coucher sur le papier ces images inoubliables, ces visions qui l’obsèdent, en une création unique.
Avec Lovecraft et Clark Ashton Smith, Howard constitue une singulière Trinité fantastique – et poétique – dont le génie a accouché d’un monde de cauchemars et de merveilles où le lecteur se perd avec délices.

« J’ai déversé le contenu de mon calice,
Horreurs et maux et sortilèges, bourgeons noirs et racines amères… »

Voici le second volume de la série « Arkham »… ces chants de guerre et de mort… chants d’un damné, marqué par une malédiction originelle… chants d’un Visionnaire de génie… autre décadent tout aussi inspiré, autre poète vagabondant parmi les hautes terres du rêve !
Voici les chants de l’Aventurier des Ténèbres… ou une saison en enfer !
Une dernière précision : sur la pierre tombale de REH sont gravés les mots « Auteur et Poète »…

François Truchaud
Ville d’Avray
10 Novembre 1986


Dos du livre :

« Les poèmes de Howard contiennent les mêmes thèmes et sujets que son œuvre de fiction, les mêmes obsessions et hantises. Les cinquante-trois poèmes fantastiques figurant dans le présent ouvrage sont imprégnés d'horreur et de violence, de sang et de mort. Guerriers sauvages, batailles acharnées, visions orientales, magie noire, satanisme, réflexion philosophique sur la vie et le monde... autant de préoccupations qui sont déjà familières au lecteur. Howard clame sa différence... il est un « étranger sur cette terre »... un rebelle, hanté par le suicide et la folie. Véritable « écorché vif », il chante en poète visionnaire ses songes intérieurs, ses cauchemars et les ténèbres qui l'habitent. Jamais il n'a été aussi violent et exalté, par-delà les images poétiques, et la barbarie triomphe, face à la civilisation. »
François Truchaud